Cheik blanc (Le)

Admirablement servi par Alberto Sordi, bouffon aux allures de bravache, le film raconte, sur un ton doux-amer, la déception de Wanda, jeune mariée qui cherche à rencontrer son idole, Fernando Rivoli, alias le Cheik blanc dans un roman-photo célèbre. Véritable premier film du réalisateur, qui observe avec une ironie souvent féroce ce nouveau phénomène qu’Antonioni, coscénariste du film, avait déjà analysé en 1949 dans le documentaire L’Amorosa menzogna. Le film, sorti en France en 1955, reçut un accueil mitigé, on le trouva « fait de bric et de broc » (Jean de Baroncelli, Le Monde, 18 oct. 1955). La proximité de deux chefs d’œuvre, Les Vitelloni (1953) et La Strada (1954), l’a injustement un peu relégué dans l’ombre. Bonne occasion de le redécouvrir !