De László Nemes – Hongrie. 2015. 1h47. Format : DCP. Copie : Ad Vitam.
Avec Géza Röhrig, Levente Molnár…
Saul Ausländer, un déporté juif hongrois membre du Sonderkommando d’Auschwitz-Birkenau, va s’efforcer par tous les moyens, et au péril de sa vie, d’enterrer un enfant qu’il dit être son fils afin de l’arracher aux flammes des crématoires et de lui offrir une sépulture décente.
Le Fils de Saul confronte le spectateur à la violence inouïe et aux rouages implacables du centre de mise à mort de Birkenau par l’audace de sa mise en scène : longs plans-séquences traquant le personnage au plus près, caméra à l’épaule, qui accentuent l’opacité de l’espace dans lequel il évolue ; environnement sonore d’un réalisme extrême, qui donne à imaginer ce que la caméra ne montre pas. Véritable expérience physique, ce film pose la question suivante : comment un individu peut-il parvenir à accomplir un rituel le rattachant à l’humanité dans un univers qui en est dépourvu ?