Les enfants du paradis

Copie neuve restaurée

Marcel Carné . France · 1943 . 3h02 · Noir & Blanc

Avec Arletty, Jean-Louis Barrault, Pierre Brasseur.

Au XIXe s., le boulevard du Crime et sa faune bigarrée. La passion contrariée de Garance, la jolie foraine, et du mime Debureau, qui se perdent et se retrouvent au fil des années.

Avec Le Quai des brumes du même Carné ou La Grande Illusion de Renoir, c’est l’une des œuvres-phares du cinéma français, avec son casting de rêve, son hommage à la scène et sa revendication de l’artifice, avec sa reconstitution minutieuse du boulevard du Crime et ses figures gouailleuses, hautes en couleur – plusieurs, comme Debureau, Frédérick Lemaître ou le fascinant Lacenaire étant évidemment véridiques. Les Enfants du Paradis, c’est aussi le couronnement d’un âge d’or du cinéma français qui a vu émerger et se succéder des créateurs essentiels : Carné et Renoir, donc, mais aussi Guitry, Grémillon, Clouzot ou Duvivier (liste non exhaustive). C’est enfin un spectacle total, où tous les éléments de la mise en scène fusionnent dans une harmonie, une évidence et une ambition qui défient les outrages du temps.