Après une période bien trop longue de disette et de frustration pour tout amoureux de l’expérience cinématographique, la réouverture tant rêvée des établissements d’art et de culture a eu lieu le mercredi 19 mai, nous permettant d’ouvrir grand nos portes pour accueillir les très nombreux fidèles du Jean Eustache revenus en nombre dès la première séance. Et dès le lendemain, le jeudi 20 mai, l’Unipop reprenait sa place dans notre grande salle dans le strict respect des préconisations de rigueur, pour une exploration littéraire des utopies, dystopies et uchronies – thème à la résonance particulière au sortir des confinements – en compagnie de Claude Aziza. Puis les rendez-vous se sont succédés, selon notre traditionnel rythme bi-hebdomadaire – l’histoire le lundi ; les arts et le cinéma le jeudi – pour réinstaller le rituel qui nous avait manqué et terminer la saison en beauté.
Quelques modifications ont toutefois été au programme : des annulations d’intervenants en raison d’un contexte toujours précaire et instable nous ont permis de proposer des soirées imprévues mais de belle teneur : une rencontre avec les co-auteurs du remarquable documentaire “Charlie Chaplin, le génie de la liberté”, François Aymé et Yves Jeuland, à la suite de la projection de leur film en salle le 31 mai ; ou celle avec Hectór Abad, écrivain colombien de renom et auteur du livre adapté par le cinéaste Fernando Trueba dans son film “L’Oubli que nous serons” le 14 juin. Mais la plupart des invités dont la présence avait été prévue au programme ont répondu présents, à l’image de l’écrivain Laurent Binet (grand prix de l’Académie Française pour “Civilizations” ou Goncourt du premier roman pour “HHhH”‘) venu présenter entre autres, en pleine semaine d’ouverture de Roland-Garros, son “Dictionnaire amoureux du tennis” récemment paru (2020, Plon). Nous avons aussi eu le plaisir d’accueillir dans nos murs l’IJBA, l’Institut de journalisme de Bordeaux-Aquitaine, pour une conférence d’une grande qualité de deux de leurs étudiants, Alexis Montmasson et Jordan Dutrueux, autour de la figure du reporter de guerre au cinéma. Après un cours d’histoire sur le syndicalisme par l’historien Dominique Pinsolle ou une analyse de haute volée du chef d’oeuvre hitchcockien “La Mort aux trousses” par Carole Desbarats, fidèle de l’Unipop venue aussi présenter la veille le duo intemporel Laurel & Hardy aux P’tits unipopiens, nous avons eu le plaisir de terminer l’année en se replongeant dans la poésie de Marcel Carné, à qui notre inépuisable directeur François Aymé vient de consacrer un très beau film qu’il a pu présenter lors de la soirée clôture des Unipops. En attendant la saison prochaine, que nous préparons en ce moment activement, et pour laquelle il est déjà possible de s’inscrire dès à présent dans l’espace dédié de ce site.
Bel été à toutes et tous !